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Read on line, follow the updates of my historic novel The Boutique Robillard, fandom of Gone with the Wind (in English, click on top)

 

 

 

Lisez en ligne mon roman historique, dans l'Amérique de 1876 : La Boutique Robillard, ma suite d'Autant en Emporte le Vent (en français)

Publié par Arlette Dambron

Duncan Vayton…. Ce seul nom avait intrigué Scarlett, dès sa visite au magasin de Savannah, en février 1876, « La Mode Duncan ». Une enseigne fleurant bon la France et toutes les robes à la dernière mode parisienne qui faisaient rêver Scarlett.

En contemplant l’installation de « sa » boutique de mode, voilà que le rêve devenait réalité pour la dynamique femme d’affaire. En grande partie, grâce au mystérieux Duncan Vayton.

Mystérieux, séduisant en diable, et riche ! Très riche ! Beaucoup plus que Rhett Butler….

Scarlett s’amusa de l’ironie du hasard qui la faisait dorénavant lier son destin – professionnel – à un autre natif de Charleston.

Un homme héritier d’un empire et à la trajectoire professionnelle fulgurante…

Ses yeux de jade se firent rêveurs. Il ne me déplairait pas d’en savoir davantage sur cet homme parfait…

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Plongez dans l'atmosphère du Vieux Sud de 1876 à travers mon roman The Boutique Robillard, ma suite d'Autant en Emporte le Vent.

Plongez dans l'atmosphère du Vieux Sud de 1876 à travers mon roman The Boutique Robillard, ma suite d'Autant en Emporte le Vent.

Charleston, mai 1876

L’effervescence montait dans la bonne société de Charleston. Enfin, on allait pouvoir rencontrer le séduisant héritier de la plus vénérable et ancienne famille du Grand Sud et certainement aussi d’une des plus riches familles d’Amérique.

Tant de mystères enrobaient la personnalité de Duncan Vayton, grand bienfaiteur de la Cause et nouveau prince de la mode.

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Paris, France, 1859

L’avenir était radieux pour Duncan Vayton. Il venait de terminer brillamment ses études à West Point.  Ses parents se réjouissaient de le voir prendre en main Soft South, la plus grande plantation de coton de la Caroline du Sud. Ils étaient encore plus impatients que leur seul fils fondât une famille.

Duncan avait, lui, d’autres désirs. L’Europe lui ouvrait les bras. Le coton américain des Etats du Sud, le « King Coton » tel qu’on l’avait surnommé, battait des records de vente sur tout le vieux continent. Les Européens importaient 3.000.000 balles de la précieuse matière première textile chaque année.

Entrepôts de coton "King cotton",, Macon, Georgie (source Windham Cotton and Textile Museum Mill Museum)

Entrepôts de coton "King cotton",, Macon, Georgie (source Windham Cotton and Textile Museum Mill Museum)

C’est sous ces hospices favorables que le planteur sudiste fut accueilli à bras ouvert par les hommes d’affaires français.

Dès son arrivée, le jeune Duncan prit rendez-vous avec un grand entrepreneur textile, Roger Dax, importateur d’une grande quantité de la production de Soft South. Une première visite de la filature Dax à Roubaix l’intrigua. Lui qui, dès son plus jeune âge, avait chevauché les kilomètres de champs de cotonniers au point de parfaitement maîtriser toutes les étapes et les aléas de la culture et la récolte du coton,  s’intéressa aux techniques de transformation des balles en produits finis.

Roger Dax fut heureux de lui faire découvrir ses métiers à tisser derniers modèles. Les notions de cycle cardé, battage, chargeuse, banc d’étirage, banc à broches ou cycle peigné lui devinrent familières.  Pour perfectionner ses connaissances, Il visita les plus grandes manufactures textiles de France et d’Angleterre, se montra curieux des innovations mécaniques de tissage.

Nouveaux métiers à tisser de 1887 (source Journal pour les professionnels de L'Industrie Textile)
Nouveaux métiers à tisser de 1887 (source Journal pour les professionnels de L'Industrie Textile)

Nouveaux métiers à tisser de 1887 (source Journal pour les professionnels de L'Industrie Textile)

Sa décision était prise, s’associer avec son ami français, lui apporter un fond de roulement conséquent et l’énergie de la jeune Amérique pour transformer la filature familiale Dax en une manufacture textile ambitionnant de rivaliser avec les plus grandes entreprises françaises. 

Bien sûr, le maître de Soft South avait décidé de se fournir en matières premières prioritairement auprès de sa plantation familiale, assurant également une part de marché conséquente à ses voisins planteurs du Sud. Il pouvait ainsi garantir à sa clientèle européenne, en toute connaissance de cause, un coton de première qualité.

Pour se démarquer des autres fabricants français de linge de maison par la qualité de la finition des ourlets et garnitures, les deux associés s’assurèrent ensuite l’exclusivité des meilleures brodeuses installées dans le Nord de la France.

C’est ainsi que les entreprises Vayton & Dax s’imposèrent rapidement sur le marché lucratif du linge de maison, nappes brodées et draps monogrammés. Leurs articles figuraient sur le catalogue du célèbre magasin parisien « Bon Marché ». Des encarts publicitaires étaient publiés dans des journaux populaires à destination de la famille. Il devient à la mode d’enrichir tout trousseau de mariage des jeunes dames de la bonne société avec les indispensables linges de maison estampillés « Vayton & Dax ». 

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Affiche publicitaire de 1898 du magasin "Bon Marché", Paris.

Affiche publicitaire de 1898 du magasin "Bon Marché", Paris.

Charleston, 1861

 

Aux premières rumeurs d’un conflit probable entre le Nord et le Sud au début de l’année 1861, le Charlestonien quitta avec enthousiasme la confortable Europe pour défendre les valeurs de son cher Sud. A l’annonce de l’entrée en guerre des Etats Confédérés, le jeune homme rejoignit son corps d’armée, gonflé d’assurance en la victoire de la Cause.

Dès sa première revue des troupes, il se rendit compte du faible équipement de ses soldats en uniformes. Si l’habit gris était orné de clinquants boutons dorés, la toile fine parut, aux yeux experts du professionnel textile, bien trop légère pour résister aux rigueurs des combats d’une guerre qui s’annonçait longue.

Au contraire des Yankees, les Etats Confédérés manquaient drastiquement de filatures pour transformer leur production de coton en vêtements pour leurs soldats. Tant et si bien que, lorsque le blocus ne permit plus à l’Armée du Général Lee de se réapprovisionner, le Lieutenant-Colonel Duncan Vayton contacta son associé français Roger Dax à Roubaix, et s’engagea à faire fabriquer avec ses deniers personnels des pantalons et vareuses au tissage serré garantissant une meilleure imperméabilité.

Uniformes des soldats de l'Armée Confédérée pendant la Guerre de Succession.

Uniformes des soldats de l'Armée Confédérée pendant la Guerre de Succession.

Pour rapatrier cette production vers les lieux de combat de l’armée sudiste, Il lui fallut contacter un briseur de blocus. On lui conseilla le meilleur, le plus intrépide, donc aussi le plus cher, un certain Rhett Butler.

Un échange de messages lui fit comprendre qu’invoquer la solidarité à la Cause entre Charlestoniens afin de baisser les tarifs faramineux du transport n’avait aucune chance d’émouvoir le Capitaine Butler. A l’instar des autres forceurs de blocus, celui-ci privilégiait le transport de produits de luxe qu’il revendrait ensuite avec une forte marge. Monopoliser la surface de yards précieux au bénéfice de l’Armée était du gâchis pour ces profiteurs de guerre. Duncan en ressentit un profond mépris pour ce personnage.

Le forceur de blocus Rhett Butler.

Le forceur de blocus Rhett Butler.

Le Lieutenant-Colonel Duncan Vayton, grand stratège militaire comme ses professeurs de West Point, toujours en première ligne des combats, réussit à gagner l’admiration et le respect inconditionnels de ses hommes. Mais la défaite du Sud fut implacable.

 

A la fin de la guerre, Duncan aida ses parents à restaurer leur plantation qui avait moins souffert que la plupart de celles de leurs amis.

Sa tâche accomplie, il décida de repartir en France. Au grand désespoir de Cathleen et Aymeric Vayton. Ils avaient tant espéré voir leur fils unique prendre épouse et leur donner un héritier ! Duncan leur répondait invariablement : « Plus tard, un jour peut-être… »

Ce n’était pas faute d’avoir de multiples opportunités de se marier avec une séduisante Belle du Sud : Duncan était, sans aucun doute, un des plus beaux hommes de Charleston. Grand, élancé, une chevelure bouclé couleur d’or, des yeux d’un bleu profond, un sourire franc soulignant une fine moustache, un timbre de voix velouté… Pour le définir en quelques mots, il était le parfait prince charmant.

Pour Cathleen et Aymeric Vayton, toute présence de Duncan à Charleston était l’occasion d’organiser de grandes réceptions. Seules les familles les plus respectables y étaient conviées. Celles qui avaient parmi elles de jeunes filles à marier étaient privilégiées. Toute jeune belle en fleur frémissait en croisant le regard d’azur de Duncan. Celui-ci offrait son sourire enjôleur, une danse, un compliment, une révérence. Avec l’assurance d’un cœur brisé pour sa jeune admiratrice.

Pourtant, Duncan n’avait pas le cœur sec.  Il aimait profondément sa famille, ses parents et sa jeune sœur Melina, et n’était pas avare en démonstrations de tendresse à leur encontre. Sa Mammy qui avait élevé deux générations de Vayton était émerveillée par le grand cœur de son jeune maître.

Quant à l’amour… Duncan était discret sur ses échanges amoureux. Sa vie parisienne d’avant-guerre lui avait permis de s’épanouir sexuellement… sans obligations. Blondes, brunes ou rousses, elles devaient être douces, amoureuses, et surtout sans velléité de mariage. Il privilégiait souvent les jeunes parisiennes mariées. Un échange de plaisir garanti sans contrainte !

C’est pourquoi Duncan fut heureux de reprendre ses habitudes charnelles confortables dès son retour en Europe en 1865.

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Paris, 1865

 

Son épanouissement professionnel commençait, lui, à se diluer. Gérer son entreprise textile florissante en France n’avait plus grand intérêt. Seul l’amusait la création, l’innovation. Roger Dax ne fut pas surpris que son ami américain lui confiât les rennes de l’administration de leur société.

Les professeurs qui l’avaient formé depuis l’enfance l’avaient initié très tôt à la connaissance des arts. La beauté des formes et le chatoiement des couleurs l’intriguaient. La vieille Europe et son berceau de culture était une ressource infinie de plaisir visuel. L’architecture, la sculpture et la peinture, même l’originalité des papiers peints muraux en vogue dans les salons particuliers, tout était prétexte à titiller sa curiosité intellectuelle.  

Cette même attraction pour la beauté s’extériorisait bien sûr dans le corps de la femme, ses courbes sinueuses et les étoffes qui les mettaient en valeur.

Inévitablement, ce cheminement de pensée le conduisit à s’intéresser à l’habillement féminin. Il se lança avec ardeur dans une nouvelle aventure, le vêtement de luxe.

Pour se faire, l’esthète choisit les soies les plus chatoyantes venues d’Inde et d’Extrême Orient, les laines en cachemire les plus douces, les dentelles finement ciselées par les dentelières de Calais. Il sélectionna les meilleures modistes plumassières et les boutonniers de nacre. Un grand atelier lumineux et ventilé fut réservé aux « petites mains » chargées d’incruster perles et brillants sur les fibres les plus délicates.

Dessinateurs et couturiers furent engagés pour se joindre à l’aventure. Les révolutionnaires machines à coudre facilitaient le travail de la production artisanale et permettaient à Duncan de laisser libre court à son imagination.

Le style Duncan alliant élégance, couleurs et courbes sinueuses, était né. Son salon d’exposition installé 9 Rue de la Paix à Paris fut baptisé « La Mode Duncan ».

"La Mode Duncan" a son siège au 9 rue de la Paix, et son voisin est le grand couturier Charles Worth. Siège réel de Maison de couture de Charles Worth, 7 Rue de la Paix, Paris,  (Source Wikipedia).

"La Mode Duncan" a son siège au 9 rue de la Paix, et son voisin est le grand couturier Charles Worth. Siège réel de Maison de couture de Charles Worth, 7 Rue de la Paix, Paris, (Source Wikipedia).

La chance continua à le protéger à l’occasion d’une rencontre lors d’un dîner mondain avec la modiste de l’impératrice Eugénie. Le charme indéniable du jeune américain attira la curiosité de la dame de cour. Rendez-vous fut pris pour une visite de l’atelier et la présentation des plus beaux modèles. La rencontre fut productive, suivie de commandes conséquentes. « La Mode Duncan » était lancée.

Ses modèles furent mis en valeur en « pleine page » dans la célèbre revue féminine « La Mode Illustrée » et dans des revues plus spécialisées tel que « Le Journal des Marchandes de Mode ».  D’autres de ses créations, plus accessibles aux budgets de la petite bourgeoisie, figuraient chaque année dans le Catalogue du Bon Marché. On s’arracha robes, jupons et chapeaux de cette nouvelle maison de couture.

«La Mode Duncan» avait finalement réussi à imposer sa renommée et égalait la notoriété des plus grands couturiers parisiens.

Tout lui réussissait. Jusqu’à ce jour de décembre 1874, et le télégramme de Cathleen. Son père avait succombé à une crise cardiaque.

Son devoir était de rentrer auprès des siens.

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Auteur : Arlette Dambron.

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Lisez le chapitre 4 : Rhett Butler et "Impression, Soleil Levant"

Rhett Butler à Paris, achetant le tableau "Impression, Soleil Levant"

 

Commentaires des lecteurs des sites de fanfiction.net et de archiveonyourown.org,

mi… chapitre 1 . Mar 21 - Ce Rhett est épouvantable. J'espère qu'il n'y aura pas de réconciliation avec Scarlett.

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Guest chapitre 1 . 20 mars - Merci beaucoup pour la traduction. J'ai l'impression que vous nous avez donné une véritable leçon d'histoire et c'était un plaisir à lire. Il est clair qu'il n'y aura pas d'amour perdu entre Rhett et Duncan, et je suis très excitée de lire la suite. Merci beaucoup d'avoir écrit et partagé.

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abu…. chapter 1 . Mar 25 - Je ne suis pas sure de voir chez Duncan un prince charmant parfait pour Scarlett. La soi-disant Cause sudiste lui est/était chère, alors que, pour Scarlett, me Sud aurait mieux fait d’accepter l’abolition de l’esclavage sans entrer dans la guerre (comme ça, ses amis auraient survécus — il faut lire son monologue intérieur lors de la “charity bazaar”). Même après la guerre, elle s’oppose au Ku Klux Klan (plutôt en raison de leur sexisme que de leur racisme, mais sa position est quand même progressiste par rapport à ce qu’en pensent ses voisins). Personnellement, je pense que si l’homme de sa vie n’est pas Rhett Butler (et je suis très ouverte à l’idée qu’il ne l’est pas), c’est un Yankee qui est moins raciste et moins sexiste que ceux qui ont défendu la Cause sudiste.

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Tru… chapitre 1 . Avril 2 - Duncan est un véritable entrepreneur et designer. Une prise étonnante pour une femme adorable.

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Stai… chapitre 1 . 20 mars - Merci pour la traduction ! J'aime les fictions où Rhett doit se battre pour Scarlett.

 

Revenez au chapitre 1. Le Divorce

https://alarecherchedutempsperdu.over-blog.com/2021/04/chapitre-2-le-divorce-fanfiction-d-autant-en-emporte-le-vent.html
https://alarecherchedutempsperdu.over-blog.com/2021/04/chapitre-2-le-divorce-fanfiction-d-autant-en-emporte-le-vent.html

 

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