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Read on line, follow the updates of my historic novel The Boutique Robillard, fandom of Gone with the Wind (in English, click on top)

 

 

 

Lisez en ligne mon roman historique, dans l'Amérique de 1876 : La Boutique Robillard, ma suite d'Autant en Emporte le Vent (en français)

Publié par Arlette Dambron

Menu du Restaurant de l'Hôtel L'Hermitage, Le Touquet

Menu du Restaurant de l'Hôtel L'Hermitage, Le Touquet

 

« Affaires à traiter à Atlanta –stop -  arrivée 12 juin – stop – serais infiniment honoré que vous acceptiez mon invitation samedi soir – stop – mes chaleureuses pensées – stop – Duncan – stop. »


Il attendit impatiemment la réponse à son télégramme. Celle-ci ne tarda pas, mais elle se révéla un peu frustrante : « Bienvenue à Atlanta – stop – Amitiés – stop – Scarlett – stop. »


Amitiés… Duncan aspirait à lire  Affection,  Tendresse, Amour… Mais il savait que ce n’était pas raisonnable. Il se contenterait donc d’amitié. Pour l’instant.

 

*******

 

 

12 juin 1876, Atlanta

 


Il avait réservé la même chambre que la fois dernière, à l’Hôtel National. Le temps de profiter d’un bain relaxant après la fatigue du voyage et de s’habiller de frais, il franchit les portes du grand restaurant de l’hôtel. 


Au moment où le maître d’hôtel l’accueillait avec révérence, il vit quelqu’un lui faire signe dans la salle : celui qu’il n’aurait pas voulu rencontrer, pour tout l’or du monde, à Atlanta.


La bienséance l’empêchait de passer outre. Il signifia à l’employé stylé qu’il allait s’installer à la table de son ami. 


Rhett Butler l’invita à prendre place en face de lui. Les deux hommes se saluèrent cordialement. 


Son voisin lui offrit un cigare. Un calumet de la paix ? ironisa-t-il en douce. 


Son air était affable en tout cas. « Quel plaisir de vous revoir ici. Que nous vaut l’honneur de votre visite dans ma belle cité ? »


Duncan se demanda intérieurement par quel mystère Atlanta était-elle redevenue la ville du Charlestonien en l’espace de deux semaines. 


Du même ton avenant, il lui annonça : « Pour affaires. Vayton & Son Limited avait étudié, avant le décès de mon père, un programme de rénovation immobilière impliquant les plus anciennes demeures de cette ville. J’avais abandonné l’idée, préférant me concentrer sur la Caroline du Sud. Mais j’ai changé d’avis. Je suis venu pour en discuter avec mon agent sur place.» 


Un bref silence s’en suivit, assez éloquent pourtant pour que Duncan ait l’impression que sa réponse décontenançait son interlocuteur. Sa présence ici indisposait-elle Rhett Butler, considérant Atlanta comme son territoire ?


Scarlett. La raison en devait être Scarlett. Une image détestable traversa son esprit, celle de Rhett Butler enlaçant trop passionnément son ancienne épouse en dansant au bal du défilé. 


Était-il assez fou pour considérer que Scarlett O’Hara était encore sa chasse gardée ? Duncan allait très vite le faire déchanter.


« Cet hôtel est remarquable. Les chambres sont calmes, et le service y est impeccable. C’est la deuxième fois que je m’y arrête. Une excellente adresse, ne trouvez-vous pas ? »


L’ancien résident d’Atlanta lui répondit nonchalamment : « En effet. D’ailleurs je m’y suis installé pour quelques temps. »


Duncan sentit que Butler soutenait son regard, semblant attendre une réaction de sa part. Hors de question qu’il sache que le fait de le savoir dans le périmètre de Scarlett me rend nerveux. C’est ce qu’il cherche. Je ne lui ferai pas ce plaisir. L’indifférence était sa meilleure arme face à Butler qui le narguait. 


A moins que cette domiciliation officielle provisoire à l’Hôtel National ne soit qu’un leurre pour mieux cacher le rapprochement du sulfureux Rhett Butler avec sa maîtresse en titre à Atlanta, la tenancière du plus célèbre bordel de la ville. Duncan avait gravé dans sa mémoire l’intéressante discussion qu’il avait eue avec Belle Watling dans ses salons de « A Girl of All Seasons ». 


Si Butler avait la prétention de se mettre en travers de sa conquête de Scarlett, il saurait utiliser à bon escient cette arme secrète.


Il y pensait en observant son voisin déguster goulûment son alcool. 


Mais les deux hommes décidèrent de faire profil bas et de converser en toute civilité pendant le repas. Ils apprécièrent la cuisine du Chef.

Quand il fut temps pour Rhett de commander un cognac, Duncan refusa : «Pas de digestif pour moi, merci Rhett. L’heure tourne. J’ai maintenant rendez-vous avec mon agent, et j’ai planifié ensuite d’admirer les charmes d’Atlanta. Je vous souhaite une bonne journée. »


Et il prit congé, ne laissant pas le temps à Rhett Butler de l’interroger sur « les charmes d’Atlanta ».

 

********

 

 

Les charmes d’Atlanta qui étaient en cet instant concentrés en un lieu. 


Il poussa la porte de « The Boutique Robillard ». La clochette d’entrée se déclencha, faisant lever les yeux de Scarlett O’Hara. Les siens papillonnèrent un peu devant l’intensité des iris qui le fixèrent. 


Il ne prêta pas attention aux autres personnes présentes, vendeuses et clients. Des ombres sans importance. Seule comptait celle qui maintenant s’approchait, les bras tendus, deux fossettes creusées aux coins de ses lèvres d’un rouge au pigment si éclatant. Unique.


« Duncan ! Quel plaisir de vous revoir ! Vous me faites grand honneur de venir dans mon modeste magasin. » Elle pétillait d’une joie sincère.


Il s’empara de sa main chaude pour la baiser. Ce contact seul suffit à lui provoquer une coulée de frissons jusqu’au bas des reins. 


« Scarlett ! Vous irradiez de beauté ! » Avec gaieté, imitant ses bras tendus, il la fit tournoyer sur elle-même pour mieux admirer sa silhouette.  


« Combien de jours serez-vous à Atlanta ? »


« Je dois repartir lundi après-midi. J’ai un rendez-vous important à New York avec une cliente, Madame Cornelius Vanderbilt. » (*)


Scarlett s’exclama. « Oh ! On parle souvent d’elle dans mon magazine féminin, cette milliardaire célèbre pour ses fêtes éblouissantes.»


Duncan sourit. « En effet, c’est elle-même. Elle m’a sollicité afin que les six dames de sa famille portent des tenues de rêve lors du fastueux bal masqué dont elle sera l’hôtesse. Une mission qui va se traduire par plusieurs mois de création et d’intense activité pour mon atelier. »


 Il perçut avec plaisir que la jeune femme était impressionnée par l’enjeu. 


La porte du magasin s’ouvrit sur un groupe de trois personnes qui adressèrent un sourire appuyé à la propriétaire du magasin de mode. Scarlett s’excusa auprès de Duncan pour aller accueillir les arrivantes, des amies, d’après ce qu’il pouvait en juger par leur conversation animée.


Pendant ce temps, il s’intéressa enfin aux autres personnes qui se trouvaient dans le magasin. C’est là qu’il remarqua un homme assis en train de dessiner. Intrigué, il s’approcha et se présenta. L’autre fit de même.

Curieux, Duncan jeta un regard appréciateur sur Aimé Tersène. 


« Beau travail, vous avez du talent. Même s’il s’agit ici de dessiner des articles de mercerie. » 


« Merci », répondit Aimé avec son fort accent français. « Je suis en train d’achever mon travail d’illustration d’un catalogue, dont Madame O’Hara m’a chargé. » Il lui laissa feuilleter son carnet.


D’un air appréciateur, Duncan renchérit : « Votre croquis de la robe suspendue en vitrine est particulièrement réussi. Un trait simple mais qui reflète parfaitement le style du vêtement. Je peux en juger en toute objectivité, car j’ai une maison de couture à Charleston. A vous écouter, il est aisé de deviner que vous êtes Français. J’ai vécu plus de dix ans dans ce beau pays. Venez-vous de Paris ?»


Aimé Tersène, flatté que ses petites esquisses aient reçu l’approbation d’un avis d’expert, le remercia : « J’ai travaillé un peu à Paris, et j’ai exposé dans de petites galeries. Mais je suis originaire d’une ville du Nord, Lille. Je doute que vous en ayez entendu parler.» 


Duncan eut un rire discret, pour ne pas déranger leur entourage. « Lille ? Il ne se passe pas deux jours sans que la Directrice de mon atelier de couture ne l’évoque, pour une raison ou une autre ! »


Le Français fut surpris. « Quel heureux hasard ! Le monde est petit ! Mais je n’ai pas la prétention de connaître toutes les jeunes femmes de Lille. Quoique… » Il se permit un clin d’œil coquin « il m’est arrivé d’en côtoyer quelques-unes. » 


Les deux séducteurs échangèrent un regard entendu. 


Duncan, qui guettait le moment où Scarlett allait enfin être disponible pour lui, se permit une moue complice : « Je ne m’étonne plus alors que Blanche ait clamé haut et fort que les garçons Lillois n’étaient pas assez sérieux pour qu’elle ait eu envie d’en épouser un ! »


Il remarqua que Scarlett laissait ses trois interlocutrices aux bons soins de sa vendeuse. Enfin, elle se dirigea vers lui. 


Il jugea bon de clore son échange avec le dessinateur. Celui-ci venait de refermer sa trousse de travail. A l’instant où Scarlett les avait rejoints, il s’excusa auprès d’elle, lui annonçant qu’il avait totalement oublié un rendez-vous à la Mairie d’Atlanta. Avant de partir il précisa à Duncan : « Je viendrai peut-être prochainement vous saluer dans votre maison de couture. Vous m’avez donné envie de visiter la Caroline du Sud. J’ai été ravi de vous rencontrer. A bientôt ! »


Enfin seuls ! Du moins, pour une conversation en tête en tête. Duncan posa la question qui lui brûlait les lèvres dès son arrivée à « The Boutique Robillard ». 


« Je m’en voudrais de monopoliser votre temps. Vos clientes vous réclament. Mais, avant de vous quitter pour rejoindre mon agent d’affaires, me permettez-vous de vous inviter à dîner dans votre restaurant préféré ? J’en serais très honoré, Scarlett. »


Son cœur manqua de s’arrêter de déception lorsqu’il entendit le début de sa réponse : « J’avais prévu de longue date de convier mes amis, ce soir, dans le restaurant où nous avons dîné lors de votre dernière visite. Cela me ferait très plaisir que vous nous accompagniez, Duncan. Ce sont des gens adorables. Lui est le Directeur des Arts et de la Culture d’Atlanta. Et son épouse, Taisy, est éblouie par les chefs d’œuvre de « La Mode Duncan ». 


Evidemment, Duncan aurait préféré garder Scarlett pour lui tout seul. Mais, si cette invitation lui permettait d’être à ses côtés toute la soirée, il supporterait que des intrus s’immisçassent dans leur tête à tête intime.
« Je serai heureux de me joindre à vos amis ce soir. »


Scarlett lui sourit et conclut : « Parfait alors. Retrouvons-nous, à 19 heures au restaurant. Passez une bonne après-midi de travail ! »


Il la quitta, impatient que sa montre à gousset marquât les sept heures.

 

 

********

 

 

Enfin ! Il avait bien tenté de combler l’attente en se concentrant sur son entretien avec l’agent de Vayton & Son en Georgie, et le bilan que celui-ci avait préalablement dressé de la situation. Les informations étaient parcellaires car l’employé avait été surpris par l’urgence de la demande soudainement exigée par l’héritier de l’empire financier. 


C’était le moment d’investir, car les vénérables familles locales, ruinées par la guerre et la crise économique, cherchaient, par tous moyens à vendre, même à bas prix.


Son employé lui confirma la croissance exponentielle des demandes de maisons en parfait état provenant des entrepreneurs fortunés séduits par le dynamisme d’Atlanta.  


Si tôt une belle propriété restaurée était mise sur le marché qu’elle était rapidement vendue aux nouveaux riches s’installant dans la ville. Il en avait vu l’illustration avec la propriété dont Duncan avait constaté l’achèvement des travaux lors de sa visite à Atlanta en avril dernier. 


A dire vrai, le puissant groupe n’avait pas besoin de s’implanter encore plus en Georgie. Le portefeuille immobilier légué par son père était scandaleusement confortable à l’heure où tant d’entreprises avaient fait faillite. 


Sauf que… c’était une raison supplémentaire pour se rapprocher de Scarlett O’Hara. Cette opportunité suffisait à elle seule à se lancer dans une entreprise coûteuse et de grande ampleur.


Il fut le premier à se présenter à l’accueil de restaurant. Aussitôt, le maître d’hôtel vint l’installer à la table réservée pour « Madame Butler et ses amis ». 


Cette mention le fit sourciller. Manifestement, les vieilles habitudes étaient un peu trop ancrées dans cet établissement. Il était temps que le propriétaire tirât un trait sur cette dénomination caduque. C’était Scarlett O’Hara. Avant de devenir, si la chance était avec lui, Scarlett Vayton. 


Celle-ci ne tardât pas, accompagnée d’un couple. 


Lorsqu’elle pénétra dans la salle, beaucoup de regards se tournèrent vers elle. Il surprit les yeux envieux, voire vénéneux, de certaines femmes, et ceux appréciateurs, mais plus discrets, de leurs maris. 


Elle parut ne remarquer, ni les uns, ni les autres, tant elle était habituée à susciter des réactions passionnées.
Passion. Elle en était l’incarnation avec sa robe pourpre dont les lignes épurées sublimaient ses courbes. Le damas de soie uni jouait sur le contraste entre la brillance et le fond du dessin tissé en forme de délicats pétales de géranium. 


La seule extravagance affichée fit palpiter un peu plus le cœur de Duncan : un galon orné de duvet de plumes noires garnissait l’échancrure généreuse de son corsage. 


Plutôt que de céder à l’admiration de la peau nacrée, il s’obligea à accrocher son regard sur les boucles d’oreilles en opale noire, dont les pendants mobiles faisaient scintiller leurs reflets multicolores. Pas une bague autour de ses doigts effilés. Duncan se promit secrètement d’en parer l’annulaire gauche.


Il se leva, salua avec élégance, et Scarlett fit les présentations.  


L’atmosphère devint très vite chaleureuse entre eux. Les plats et les boissons furent servis prestement, et la conversation s’engagea. Il remarqua que Madame Benett était la plus silencieuse. Scarlett s’en amusa : « Mon cher Duncan, vous avez réussi l’exploit d’intimider mon amie, d’ordinaire si joyeusement volubile. »


Taisy sourit de sa propre réserve. «Monsieur Vayton… » - Celui-ci l’interrompit : « Je vous en prie, appelez-moi Duncan. » Elle reprit son prénom avec plaisir : « Duncan, je dois vous avouer figurer parmi les plus ferventes admiratrices de vos créations Haute Couture.»


Duncan lui dédia son sourire charmeur réservé à ses meilleures clientes. Il était habitué à cette exaltation féminine pour ses talents de créateur, et aussi souvent, il en était conscient, pour ses attraits physiques. 
Cette adoration l’indifférait, et, d’ordinaire, il n’y répondait que par des remerciements polis. Mais, puisque Scarlett appréciait Madame Benett, il décida de la charmer plus encore – afin qu’elle vantât ses mérites auprès de sa Dame de cœur.  


« J’en suis honoré, Taisy. C’est en côtoyant des jeunes femmes élégantes telles que vous et Scarlett que je puise mon inspiration d’artiste. »


Son compliment sembla la combler. Il lui fallait maintenant séduire son mari pout investir le cercle social de Scarlett à Atlanta. Les amis de la jeune femme devaient devenir ses alliés, car deux hommes en vue dans leur milieu rôdaient un peu trop près autour de sa belle. 


 «Harry, je suis impressionné par vos attributions en tant que Directeur des Arts d’Atlanta. C’est une grande responsabilité que de présider à l’avenir culturel d’une ville aussi dynamique ! »


Son interlocuteur sembla sensible à cette flatterie. De bonne grâce, il renchérit en développant les actions qu’il avait déjà entreprises ou envisagées pour moderniser les infrastructures existantes dédiées à la culture. 
« La programmation théâtrale est certifiée jusqu’à Noël 1878. Nous avons réussi à attirer des troupes d’acteurs de qualité.  Quant à la musique, en complément des concertistes classiques qui vont se produire dans les mois à venir, une place importante sera consacrée, pendant les deux années à venir, à l’opéra-bouffe et au répertoire de Jacques Offenbach, tel que « La Belle Hélène » ou « La Vie Parisienne ». 


Scarlett, qui avait porté jusqu’à lors un intérêt poli aux explications d’Harry Benett, s’anima à l’évocation de la musique joyeuse d’Offenbach. Est-ce qu’elle avait eu l’occasion d’assister à un de ces concerts en compagnie de Butler ? En tout cas, Duncan se promit de sauvegarder, dans un coin de sa mémoire, toute information susceptible de plaire à sa « muse ». 


 Harry s’exclama : « Quelle chance ont eu les Charlestoniens d’assister en exclusivité à votre défilé de mode en hommage au Vieux Sud ! Ce serait un rêve que vous acceptiez d’honorer notre ville par une telle représentation ! »


Duncan jugea raisonnable de calmer les attentes de l’ambitieux responsable artistique. « Malheureusement, mon carnet de commandes ne me permet pas de préparer de telles festivités dans les deux années à venir. Mais… je pense qu’une exposition avec les plus beaux modèles « historiques » de « La Mode Duncan est réalisable.» 


Il ne tint pas compte de l’air abasourdi de Benett à l’annonce d’une nouvelle aussi inespérée. Il sollicita la réaction de la seule personne qui importait à ses yeux : « Qu’en pensez-vous Scarlett ? Est-ce qu’une telle rétrospective serait susceptible de vous intéresser ? »


Il fut rassuré par sa réponse enthousiaste, appuyée par un éclat de plaisir dans ses prunelles. 


Il s’adressa à nouveau au Directeur Culturel : « Si jamais je trouvais le temps de répertorier les modèles à faire parvenir provisoirement à Atlanta, il faudrait, bien sûr, que vous ayez les infrastructures adéquates pour sécuriser les vitrines fermées et les abords du bâtiment. Je n’ai pas besoin de vous préciser, mon Cher Harry, la valeur scandaleusement élevée de chaque modèle unique. Sans compter, et c’est le plus important, mon attachement sentimental à ces souvenirs.»


Harry lui présenta sa main tendue afin de sceller symboliquement leur accord. « Ce serait un très grand honneur que vous feriez à la capitale et à la Georgie toute entière. Quant à la protection d’un tel précieux prêt, je peux vous le garantir, la main sur le cœur. Dans quelques mois s’achèveront les travaux de construction du bâtiment le plus innovant, mais aussi le plus sécurisé, des Etats du Sud. Un espace lumineux, avec une succession de salles d’exposition. Les chefs d’œuvre du plus grand couturier américain y trouveront leurs écrins, soyez-en certain. »


Cette annonce plut à Duncan. Avant qu’il n’ait eu le temps de le féliciter pour avoir conçu un projet architectural si ambitieux, Harry enchaîna : 


« Charleston doit être bien fière de compter, parmi ses plus éminents natifs, deux immenses contributeurs des Arts. »


Le jeune couturier ne s’arrêta pas sur le ton emphatique de Monsieur Benett, mais releva un point de détail : « Deux ? Vous m’étonnez, Harry ! Dans le passé, certainement, mais, aujourd’hui, même en faisant preuve d’humilité, je ne vois pas qui… »


Harry éclata de rire. « Duncan, vous devez nécessairement le connaître. Et puis, étant ami de Scarlett… » Il s’arrêta, lourd de sous-entendus. 


Celle-ci le regarda, surprise. « Harry, j’avoue ne pas comprendre votre allusion. Je suis en relation avec très peu de monde à Charleston, et certainement pas avec un autre « contributeur des Arts » ! »


Duncan, comme Scarlett, était confus par la tournure que prenait cette conversation. 


Il sentit Harry hésiter, et puis se lancer : « Mais, Scarlett, Rhett… » 


Celle-ci le toisa, manifestement énervée qu’il osât mentionner le nom de son ancien mari. « Rhett ? C’est l’homme le plus égoïste et matérialiste de la Terre ! Contributeur lui ? Profiteur, oui ! »


Comme il était heureux de sa réaction pleine de mépris à l’égard de son voisin de la Battery !


Elle s’était butée, au point d’abandonner le sourire qui n’avait pas quitté ses lèvres de la soirée.


A sa grande surprise, il réalisa qu’Harry faisait marche arrière, visiblement gêné. « Oh ! Pardon, Scarlett, je croyais…. » Puis, d’une voix se voulant légère : « Oublions tout cela, voulez-vous ? Duncan, je me tiens à votre disposition, quand il vous conviendra, pour discuter des modalités de l’exposition. Celle-ci, vous pouvez en être certain, aura un retentissement national. Elle drainera, non seulement la population de Georgie, mais, à n’en pas douter, celle des Etats environnants. Nous ferons tout pour que l’organisation de cet événement unique soit à la hauteur de l’hommage qu’Atlanta vous rendra. » 


Taisy, qui, jusqu’à présent, avait été peu loquace, prit la parole : « Serait-ce indiscret de vous demander si, suite à votre visite d’aujourd’hui, une de nos Dames d’Atlanta aura l’immense chance que vous acceptiez de lui créer une robe ? »


Duncan chercha les yeux de Scarlett. « La seule Dame d’Atlanta qui m’inspirera une œuvre est ici, à cette table. »

Il réalisa avec émoi que Scarlett avait rougi. Très légèrement, car il la savait trop inondée de compliments masculins pour que cela l’impressionnât. Ce rosissement en avait encore plus de valeur pour lui. 


Il répondit à son amie : « Non. En fait, mon entretien professionnel de ce jour n’a rien à voir avec la Haute Couture. Cela concerne la branche foncière du Groupe Vayton Limited et sa fililale à Atlanta. »


 Sentant qu’il avait la pleine attention de Scarlett, il expliqua : « Je suis impressionné de constater à quel point votre ville bouillonne d’énergie. Selon les dires de mon agent immobilier, la population d’Atlanta a triplé entre 1860 et aujourd’hui. » 


Il se permit alors de poser ses doigts sur la main de Scarlett qui reposait sur la table. Elle ne la retira pas. « Ce n’est pas à vous, la brillante femme d’affaires qui a dirigé avec succès deux scieries et un ensemble immobilier, que j’apprendrai le besoin croissant en logements pour les riches familles nouvellement arrivées. Bon nombre d’industriels ne demandent qu’à afficher leur puissance par l’acquisition de demeures prestigieuses. A condition qu’elles soient en parfait état. »


Il sentait l’exaltation le gagner à la vitesse où la chaleur de la peau de Scarlett irradiait sa propre main, qui s’en trouvait endolorie. Mais il se résolut à briser cette proximité pouvant paraître équivoque. 


Scarlett était parfaitement impliquée dans la discussion. Elle était en terrain connu, à l’aise sur un sujet qu’elle maîtrisait beaucoup mieux que lui.


« La demande pour ces maisons de maître antebellum est forte. C’est ici que nous intervenons. La Vayton & Son Company s’est spécialisée dans la restauration de ces bâtiments historiques. Notre réputation, dans tous les Etats sudistes, surpasse celle de tout autre concurrent, car elle est fondée sur l’embellissement de ces maisons de maître, dans le respect de l’authenticité. »


Harry commenta : « C’est une noble cause de vouloir préserver l’histoire architectural d’une ville. Comment procédez-vous, car, le plus souvent, il est plus tentant et surtout plus économique de tout raser pour reconstruire. »


« Vous avez raison, Harry. Mais, lorsque mon père a diversifié les activités de son groupe vers l’acquisition de biens fonciers et la restauration, il a voulu allier deux exigences, celle de se lancer dans une aventure financière fructueuse pour Vayton & Son, évidemment, mais en contribuant, par ce biais, à ressusciter la beauté d’un monde fortement ébranlé par la guerre. C’est pourquoi il a exigé que les lignes élégantes des demeures sudistes soient respectées. Surtout pas de faute de goût, car mon père en aurait été révulsé. Comme moi, d’ailleurs. Les moindres détails architecturaux, les poutres, le parquet, les moulures du plafond, les cheminées en marbre, tous ces éléments d’époque sont décapés, réassemblés, poncés, cirés, peints ou vernis dans les règles de l’art. Pour se faire, la sélection de nos sous-traitants est rigoureuse et seuls les meilleurs artisans, dans chaque corps de métier, maçons, menuisiers, ébénistes, ou ferronniers d’art sont sélectionnés. Nous collaborons même avec des artistes peintres chargés de restaurer les trumeaux encastrés ou les peintures murales, en essayant d’être le plus fidèle aux pigments d’origine. En résumé, disons que la Vayton & Son Company réconcilie, pour ses clients fortunés, l’alliance de l’histoire avec la modernité, en équipant ses réalisations avec les techniques les plus innovantes en matière de ventilation, chauffage et éclairage. »


Scarlett était restée muette pendant sa longue déclaration, mais il se réjouissait de pouvoir partager avec elle, parallèlement à la mode, un autre centre d’intérêt commun qui les rapprochait encore plus. 


Taisy le regarda, un petit sourire en coin : « Les meilleurs artisans, les artistes les plus talentueux, les techniques les plus innovantes, sans parler, bien sûr, des plus belles créations de haute couture… Me permettez-vous de vous poser une question, Duncan ? Existe-t-il un seul domaine où vous vous contenteriez d’être comme nous, défunts mortels aux ambitions raisonnables ? »


Elle avait touché juste. Au plus profond de sa personnalité. Quand il lui répondit, ce fut en fixant Scarlett intensément, tout en caressant légèrement avec son pouce les jointures de sa main : « Aucun. Je n’aspire qu’au meilleur. En tout. Je n’ambitionne que la perfection. Il me semble l’avoir atteint dans la Haute Couture. Quant à la restauration immobilière, Vayton & Son s’en rapproche grâce au sérieux de son infrastructure. Et surtout, surtout, je l’ai enfin trouvée, dans l’incarnation de la beauté. »


Sa voix s’était brisée sur la dernière phrase, tant il était ému de proclamer tout haut ce qu’il pensait depuis trois mois. Il sentit, sous ses doigts, que le pouls de Scarlett s’était accéléré soudainement. Cela signifiait-il qu’elle partageait son trouble ? Il aspira profondément pour absorber ce fol espoir, et, quitta, avec regret, cette douce chaleur.


Le Directeur des Arts d’Atlanta le ramena à la réalité. « Votre ambition, en matière de restauration, est d’autant plus admirable que la situation est accablante. Tant de belles propriétés coloniales ont été réduites en cendres après la percée yankee ! Les bâtiments qui ont réussi à rester debout nécessitent de gros travaux de remise en état. Les dommages de guerre, puis la crise financière que le pays traverse actuellement, ne permettent plus aux propriétaires désargentés de les entretenir. C’est un crève-cœur pour eux de devoir céder leurs biens ancestraux. » 


Le mari de Taisy s’adressa directement à Scarlett : «C’est une des nombreuses raisons pour lesquelles j’ai tant d’admiration pour vous, Scarlett ! Lorsque vous nous avez invités dimanche dernier, Ashley Wilkes nous a raconté à quel point vous avez dû lutter seule pour sauver votre cher Tara. Il était tellement admiratif du travail que vous avez accompli pour sauver votre bien. Je dois vous confesser avoir vu ses yeux embués, tant il était ému par votre courage. »


Duncan contracta frénétiquement ses mains sur ses cuisses, dans l’espoir de dissimuler la jalousie qui lui donnait envie brusquement de renverser tout ce qui était sur la table. De rage. Ce Wilkes, invité par Scarlett dimanche dernier ? Evidemment, il avait tout loisir de l’indisposer avec ses avances, pendant que lui était bloqué à Charleston. Il fallait qu’il trouve une idée pour se rapprocher encore plus d’elle. Il osa : 


« Scarlett, je serais vraiment intéressé de visiter votre plantation familiale. J’aimerais que vous me racontiez ce qui a été détruit pendant la guerre, comment vous avez réussi à la sauver. Il reste si peu de domaines authentiques dans la région. Je suis certain que cela m’inspirerait pour restaurer celles que Vayton & Son va acquérir. »


Elle manifesta sa surprise. « Vous voulez vraiment voir Tara ? Ce n’est plus qu’une petite exploitation maintenant. Vous qui êtes comme un poisson dans l’eau à New York, plongé dans un univers artistique trépident, je doute que cette atmosphère campagnarde soit à votre goût. Cela n’a rien à voir avec votre imposant Soft South dont vous m’avez parlé. Je crains qu’elle vous paraisse tristement modeste. »


Le cœur de Duncan s’emballait. « Détrompez-vous, Scarlett. Au contraire, j’ai besoin, pour la réalisation de mon projet, de découvrir ces propriétés georgiennes, différentes de celles de Caroline du Sud. Je dois repartir lundi après-midi, mais peut-être pourriez-vous me la faire découvrir demain ? A condition, bien sûr, que votre emploi du temps vous le permette ? Cela peut paraître impromptu, mais malheureusement, mon temps à Atlanta est compté. A combien de kilomètres se trouve-t-elle d’Atlanta ? » 


« A une trentaine de kilomètres. On prend le train jusqu’à la gare de Jonesboro, puis on parcourt la distance restante en charrette. En fait, cela fait longtemps que je n’y suis pas allée, et Mammy, ma vieille nourrice me manque. D’autre part, vous m’avez gâtée en me faisant visiter votre filature, l’atelier de la Mode Duncan et votre somptueuse résidence de Magnolias’ Mansion.  Il est tentant de vous faire découvrir, à mon tour, une propriété qui est si chère à mon cœur. Je n’avais rien prévu de particulier pour demain. Sauf le traditionnel repas dominical avec Ashley, mais il ne m’en voudra pas de le décommander. Je vais demander à Prissy de lui transmettre un billet. »


Un sourire éclata sur le visage de Duncan. Il espéra qu’il ne lui parût pas trop conquérant. Et pourtant, c’était bien une première bataille qu’il venait de gagner…  


Le reste du repas se termina joyeusement, entre anecdotes sur l’atelier de « La Mode Duncan » à Paris et les exigences de certains artistes jouant au théâtre d’Atlanta. 


Scarlett lui fixa rendez-vous à la gare, à 9h45, et les quatre amis se séparèrent.

 

*******

 

 

Sur le chemin du retour vers leur maison, Taisy resta silencieuse. Elle rejouait dans sa tête les saynètes dont elle avait été spectatrice au restaurant. 


Le premier acte avait été l’entrée en scène, autant étonnante qu’éblouissante, du prince de la mode américaine, personnalité adorée de la haute société, et inabordable pour les dames de la moyenne bourgeoisie telles que Taisy. Soudainement en face d’elle, et conversant le plus naturellement du monde. 


Le plus troublant, Taisy devait l’admettre, fut d’être confrontée à deux yeux d’un bleu si intense qu’elle eut, un instant, l’envie de se noyer dans ces eaux profondes.  La lumière du lustre suspendu au-dessus de leur table, se réverbérait sur sa chevelure dorée.


Une beauté à couper le souffle, avait-elle pensé à cet instant. … Jusqu’à ce qu’elle n’intercepte son regard à lui, comme halluciné par la vision de son amie qui était entrée dans le restaurant en même temps qu’elle. 


Taisy se fit cette réflexion : il a faim d’elle… Et sa première impression fut confirmée tout au long du repas. Il la couvait du regard. Même lorsqu’il s’adressait à son mari ou à elle-même, son langage gestuel tendait vers Scarlett O’Hara. Ses mains ne pouvaient s’empêcher de la toucher lorsqu’il lui parlait. Ses doigts vagabondaient, s’attardaient, hésitaient, se rétractaient puis semblaient revenir irrésistiblement au plus près d’elle. 


Quant à ses déclarations à peine voilées… Scarlett avait peu réagi. Mais quelle jeune femme, sur toute le Côte Est, n’aurait pas frémi si le plus célèbre couturier américain avait déclaré qu’elle était « l’incarnation de la beauté » ou qu’elle était la « seule qui lui inspirât une œuvre » ?


Comment était-ce possible qu’un des célibataires les plus recherchés par les jeunes filles à marier, très riche, très brillant, et surtout très beau, se transformât en amoureux transi devant une femme – certes encore jeune, mais trois fois mariée, deux fois veuve et surtout divorcée ? 


En tout cas, il avait le sang chaud, Taisy n’avait pas eu du mal à le deviner. Prêt à mordre lorsque Scarlett avait évoqué le déjeuner avec son beau-frère. Eh bien ! Le flegmatique Wilkes déchaînait lui aussi les passions, ou plutôt ce qui s’apparentait à une forte aversion, pour le moins… Peut-être Duncan avait-il eu vent des médisances qui se murmuraient autour du passé sentimental de Scarlett ? 


Quant à Rhett Butler, il avait été à deux doigts d’agresser Ashley Wilkes à l’anniversaire d’Ella. Rhett Butler… Un caillou dans la chaussure de Duncan ? D’Ashley ? A première vue, non, puisqu’il avait divorcé. Et pourtant, elle avait eu le temps de l’observer à proximité de son ancienne épouse : troublé, ému, en colère… Sous un glacis de nonchalance. 


L’autre soir, j’avais pensé assister à un triangle amoureux. En fait, ce sont trois hommes qui tournent autour de la belle Scarlett O’Hara !  Qui choisira-t’elle ? Taisy aurait bien voulu savoir la fin de l’histoire. 


Duncan semblait avoir gagné une manche en se faisant inviter par sa belle à Tara. Toute cette tirade sur la rénovation des anciennes plantations… Taisy se demanda si le grand couturier n’était pas un peu plus manipulateur que la moyenne des hommes !

 

Auteur : Arlette Dambron

 

#écrivain, #roman, #autant en emporte le vent, #fin d'autant en emporte le vent. 

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Note sur le chapitre 31 : 


 (*)Mme Cornelius Vanderbilt : c’est pour elle et son bal costumé organisé en mars 1883 que le grand couturier Frederick Worth a créé la robe « Electric Light », porté par Scarlett au défilé de Duncan sous le nom de « Foudre de Georgie ». 

Disclaimers : je n'ai aucun droit sur l'histoire et les personnages d'Autant en Emporte le Vent qui appartiennent à Margaret Mitchell. J'ai créé le "monde" de Duncan Vayton et de Blanche Bonsart.


Commentaires des lecteurs sur mon roman "The Boutique Robillard" sur fanfiction.net et Ao3 - Chapitre 31 :

Invité chapitre 31  . 6 septembre 2021 : Je suis si heureuse que ce chapitre parle à nouveau de Duncan. J'en attends d'autres comme ça, et c'est encore mieux s'il est seul avec Scarlett. Plus ils passent de temps ensemble, plus il y a de chances qu'ils finissent ensemble. Maintenant, ses chances semblent assez minces malheureusement. Scarlett connaît Butler depuis la moitié de sa vie déjà, et a été aveugle à ses défauts de caractère jusqu'à ce moment précis. J'ai peur qu'elle soit plus susceptible d'accepter le retour de Butler avant de mieux connaître Duncan et de commencer à ressentir quelque chose pour lui. J'ai également peur que quelqu'un (ou lui-même) présente Duncan sous un jour désagréable devant elle. Je préférerais que cela n'arrive pas, car d'après ce que je vois, Duncan est une bien meilleure personne que Butler.

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Mar? Archive on your own, Chapter 31 05 Septembre : Yé ! J’étais heureuse de voir que vous aviez fait une mise à jour ! C’était bien de voir Duncan de retour à Atlanta, d’autant plus que, à ce point de l’histoire, je suis accrochée au couple Duncan / Scarlett. Je suis heureuse qu’il manifeste de l’intérêt pour Tara, même si c’est pour des raisons égoïstes mais qui, à la différence de celles de Rhett, n’affectent pas Scarlett négativement. Je suis certaine que ce voyage va lui en apprendre davantage sur la réelle Scarlett, et – je croise les doigts – va encourager Scarlett à ouvrir son cœur et son esprit à Duncan et lui donner une place dans sa vie. Je suis extrêmement curieuse d’observer la réaction de Mammy envers lui, d’autant plus qu’elle est une des seules personnes conscientes des véritables sentiments de Scarlett et Rhett durant leur mariage. D’autre part, elle connaît Scarlett mieux que personne et ne lui veut que du bien. Cela ne fait pas de doute que, si Ashley connaissait la raison de l’annulation traditionnelle du repas dominical, cela l’embêterait, mais il n’aurait pas le courage de le dire tout haut. Je suis impatiente de voir la réaction de Rhett lorsque Duncan va quitter la chère ville de Rhett pour visiter Tara avec Scarlett. En fait, ce serait hilarant que les deux découvrent cette information en même temps. En résumé, ce chapitre était merveilleusement écrit, comme d’habitude, et j’attends la suite !

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Truc ? chapitre 31 . 5 septembre : Duncan a un tel goût d'élite et d'élégance en matière de mode et de décoration intérieure. Le manoir de Scarlett, construit sur mesure sur Peachtree Street, est une monstruosité à l'intérieur comme à l'extérieur. Cela choquerait certainement Duncan ! Visiter Tara avec Scarlett est un meilleur choix ! Je suis si reconnaissante que Rhett n'ait pas été là pour s'incruster dans le dîner à quatre. J'espère qu'il a la gueule de bois après avoir bu et passé son temps avec les putes de Belle. Nous ne voulons pas qu'il les suive jusqu'à Tara.

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Aeth ? chapitre 31 . 4 septembre : Je suis allée exprès sur Google et utilisé le petit homme de Google qui s'est promené dans Atlanta. C'est toujours un tel gâchis quand de belles maisons ne sont pas entretenues mais simplement démolies. Chaque nouveau style de maison semble avoir de moins en moins de personnalité. Pouvez-vous imaginer ce que Scarlett penserait de la tendance actuelle des lignes rectangulaires dans les meubles et très minimaliste et gris. On ne peut pas oublier le gris. Même avec la façon dont le manoir est décrit, je préférerais vivre dans cette décoration plutôt que dans le style actuel. N'importe quoi. La maison de Tante Pitty Pat et celle de Melly pourraient être le type de maisons que Duncan recherche. Celle de Melly est peut-être trop petite. Duncan semble tellement concentré sur l'apparence de Scarlett que je me demande s'il est vraiment attiré par qui est Scarlett. Nous vieillissons tous, alors il vaut mieux ne pas finir avec quelqu'un qui n'a été que charmé par notre beauté.

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Moo ? chapitre 31 . 3 septembre : Duncan vient de passer en tête de la ligne. Le cœur de Scarlett sera toujours Tara. Le fait qu'il veuille y aller est important.

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Maî ? chapitre 31 . 3 septembre : Merci pour votre mise à jour rapide. Scarlett a au moins trois prétendants, alors pourquoi je pense qu'elle est indifférente à ce qui se passe autour d'elle ? Elle est très occupée à construire sa carrière et sa réputation pour ses enfants Wade et Ella. Même Rhett Ashley et Duncan n'extériorisent pas vraiment l'intérêt romantique pour Scarlett, très corrects et polis. Je me demande ce qui les incitera à agir davantage et à tenter de conquérir Scarlett ouvertement et clairement. Rhett n'a eu aucun problème dans le passé pour conquérir les cœurs et le cœur de Scarlett était toujours là pour lui.

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Invité Chapitre 31 . 3 septembre : Merci beaucoup pour cette mise à jour rapide et inattendue. Scarlett est crédule et ne se rend toujours pas compte qu'elle est manipulée. La manœuvre de Duncan lui garantit un peu de temps seul avec elle et une chance de comprendre d'où elle vient, et de voir quelque chose qui lui est clairement très cher. Alors que Scarlett considère qu'il s'agit simplement de rembourser une faveur parce qu'elle a pu voir ses filatures et ses ateliers. Je ne sais pas trop ce que je pense du fait que Duncan aille à Tara. Est-ce que Sue Ellen va se pavaner dans l'espoir de charmer Duncan ou sera-t-elle tellement jalouse que Scarlett ait trouvé un autre admirateur charmant, beau et très riche qu'elle voudra tout gâcher ? Dans tous les cas, j'ai hâte de voir comment ça va se passer. Je pense qu'Ashley va être furieux que Duncan puisse faire tourner Scarlett autour de son ancienne plantation, et que ce soit une véritable gifle pour lui. Je pense que Rhett sera légèrement amusé par cette évolution et admirera à contrecœur la tactique de Duncan, mais il réalisera qu'il doit améliorer son jeu. Merci de continuer à écrire pour cette merveilleuse histoire. Taisy a dit exactement ce que je pensais (à propos de Duncan qui est bon en tout), et c'est intéressant que dans cette histoire, Rhett semble presque être l'outsider.

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Tain ? chapitre 31 . 2 septembre 2021 : Je ne peux pas croire qu'il va chez à ! Cela va le mettre dans une position tellement élevée auprès de Scarlett (et de moi). Duncan et sa ferveur pour notre héroïne me manquaient, j'avoue que je suis dans son équipe pour le moment et j'espère qu'il va conquérir Scarlett mais je me réserve le droit de changer d'avis à ce sujet. Superbe chapitre, les chansons que tu as utilisées dans les autres chapitres me manquent et je les écoute tout le temps.

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