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Read on line, follow the updates of my historic novel The Boutique Robillard, fandom of Gone with the Wind (in English, click on top)

 

 

 

Lisez en ligne mon roman historique, dans l'Amérique de 1876 : La Boutique Robillard, ma suite d'Autant en Emporte le Vent (en français)

Publié par Arlette Dambron

Atlanta, Mai 1876

Scarlett se tenait sur le trottoir, vérifiant la pose de l’enseigne en fer forgé qui venait juste d’être installée au-dessus de la devanture fraîchement repeinte. « The boutique Robillard », une dénomination simple, une touche française facile à retenir pour le chaland.

Elle avait jeté son dévolu sur ce bâtiment dont les vastes locaux venaient d’être libérés. Avec de grandes baies vitrées, des colonnes corinthiennes séparant les espaces d’exposition, quatre petits salons privés d’essayage, le magasin rappelait la splendeur d’une salle de réception des plantations d’autrefois. 

Salon d'exposition de la Parfumerie Pinaud en 1904

Salon d'exposition de la Parfumerie Pinaud en 1904

 L’éclairage était assuré par de belles appliques murales en bronze doré agrémentées de tulipes en cristal taillé. Trois grandes suspensions en bronze et laiton finement ciselés déployaient leurs longs bras de lumière avec les becs à gaz dissimulés sous les coupelles en cristal, autour d’une impressionnante vasque en opaline blanche. La lumière qui s’en dégageait animait les murs tapissés de toile de jute crème et faisait scintiller l’acajou flammé du mobilier de magasin.

Elégance et féminité, voilà l’atmosphère que Scarlett avait voulu insuffler à son nouveau commerce. De toute évidence, le pari était réussi. 

« Madame O’Hara, pourriez-vous m’indiquer où les éventails doivent être disposés ? » Emma Whising interrompit Scarlett dans sa contemplation. Cette jeune veuve dynamique était toute heureuse d’avoir été embauchée. Une autre vendeuse, une couturière, une retoucheuse et un manutentionnaire livreur complétaient la brigade du personnel.

« Les trois meubles vitrés sont réservés aux accessoires de mode. Disposez les éventails, parapluies et ombrelles dans la première vitrine. Mettez en valeur les gants de soie et les mitaines. Y figureront également les accessoires de coiffure, brosses, peignes en argent, épingles à cheveux. Consacrez une vitrine entière aux bourses en cuir, réticules en perles, et pochettes de bal brodées. La vitrine la plus large est destinée aux chapeaux, bonnets et capelines.»

Catalogue de 1907, Fanfreluches et accessoires féminins.

Catalogue de 1907, Fanfreluches et accessoires féminins.

Scarlett poussa un soupir de contentement. Quelle renaissance dans sa vie depuis ce funeste jour de novembre 1873 !

Elle avait décidé de ne plus s’appesantir sur le passé. Quelques minutes d’introspection lui suffirent pour balayer presque trois années.  

D’abord la sidération du divorce. La cassure nette et franche d’avec Rhett, l’amour de sa vie, enfin, de son ancienne vie. Il est vrai qu’il lui avait grandement facilité la tâche pour tourner la page : en se moquant crûment de son apparence physique détériorée par le manque d’appétit, l’abus d’alcool, la mort de Bonnie et l’absence de son mari, Rhett avait brillamment réussi à lui faire honte. Elle, Scarlett O’Hara devenue plus laide que la moindre des catins, lui avait-il fait comprendre. «Saperlipopette !», Il fallait relever l’affront. La petite fille de Solange Robillard allait redresser la tête, et rapidement !  

Le lendemain du départ de Rhett, elle ordonna à Dilcey de jeter toutes les bouteilles d’alcool présentes dans la maison, la cave à vins et la cuisine. Une planification stricte de l’heure des repas pris en commun dans la salle à manger avec ses enfants fut mise en place. Petits déjeuners, dîners et soupers furent calibrés afin d’assurer des plats équilibrés avec légumes et fruits frais. Comme à Tara pendant la guerre, il n’était plus question de sortir de table avant d’avoir fini son assiette. Cela avait été toujours la règle pour Ella et Wade. A la grande surprise de ses enfants, cette obligation s’imposait désormais également à leur mère.

 

Grâce à cette cuisine diététique, ses courbes gracieuses refirent leur apparition et sculptèrent lentement sa silhouette.

Pour que sa peau retrouvât son élasticité, Scarlett entreprit une promenade quotidienne accompagnée de ses enfants. Ella Lorena s’était montrée rétive les premiers jours, n’étant pas habituée à de longues marches. Mais très vite, cette sortie fut prétexte à découvertes, jeux et rires. La famille O’Hara Hamilton Kennedy reprenait vie. Le visage des deux enfants était légèrement tanné par le soleil.  Scarlett prenait soin, elle, de se munir d’une ombrelle pour préserver son teint de nacre. Ses joues rosissaient sous l’effort physique et le bon air.  

Qu’il fut doux de reprendre soin de son corps ! Aux bains relaxants parfumés succédait l’application de crèmes et onguents régénérateurs. Le grain de sa peau gagnait en souplesse et douceur. La belle chevelure dont Rhett avait aimé s’envelopper pendant la nuit au début de leur mariage était devenue terne, les pointes cassantes. Il fallut les gestes attentionnés de Prissy pour démêler les longues tresses et les masser avec de l’huile de ricin. Ses ongles suivirent le même traitement pour les renforcer.

La discipline physique à laquelle elle s’était astreinte pendant de longs mois fut récompensée lorsque, par un beau matin ensoleillé, Scarlett contempla son reflet dans le grand miroir de sa chambre. La jeune femme qui lui faisait face irradiait de santé et de beauté. Sa première bataille était gagnée !

Séance d'essayage de costume de Scarlett O'Hara, pour la séquence dans la chambre, avant la réception de Mélanie (Vivien Leigh)

Séance d'essayage de costume de Scarlett O'Hara, pour la séquence dans la chambre, avant la réception de Mélanie (Vivien Leigh)

« Madame O’Hara, dois-je ranger les vêtements par couleurs ou par tailles ? » questionna Emma.

« Choisissez un exemplaire de chaque article sur les rayonnages d’exposition. Vous disposerez soigneusement les autres tailles à l’intérieur des tiroirs des comptoirs. Surtout, n’oubliez pas de protéger chaque pièce avec du papier de soie. » 

Emma s’appliqua à sa tâche en s’émerveillant de la qualité de l’agencement intérieur du mobilier recouvert de placage en érable moucheté. Quel remarquable contraste entre les teintes pourpres et riches recouvrant dessertes et garde-robes avec l’éclat doré du bois intérieur vernis au tampon !  Au premier regard, la clientèle était assurée du luxe ambiant dans ses moindres détails.

 

Mobilier d'époque Louis Philippe en acajou flammé, intérieur en loupe d'orme.

Mobilier d'époque Louis Philippe en acajou flammé, intérieur en loupe d'orme.

Scarlett reprit sa divagation. Sa plus grande bataille avait bien sûr était celle pour combattre l’infamie du divorce. L’annonce de la séparation scandaleuse du couple Butler s’était diffusée comme une traînée de poudre dans la bonne société d’Atlanta et des Counties environnants. Comment ne pas s’en offusquer ? Il s’agissait du premier divorce intervenu dans cette ville de Georgie.

Deux camps se faisaient face : les dames du Cercle de couture - avec à leur tête Mesdames Merriwether, Meade et India Wilkes - s’étaient félicitées de la décision du Capitaine Butler. Ce brave homme avait tant aimé sa petite Bonnie ! Pendant des années, il avait enduré sans broncher l’attitude répugnante de sa femme envers Ashley Wilkes.  « Bien fait pour elle », assena Madame Esling.  « Cela fera descendre de son piédestal l’arrogante et prétentieuse Scarlett. »

Ces dames bien nées convinrent en cœur que, bien malheureusement, sa progéniture ne pourrait plus être invitée aux fêtes et anniversaires de leurs petits-enfants. « C’est très dommage pour ces pauvres Wade Hampton Hamilton et Elena Lorena Kennedy, mais il en va de la bien saillance de notre société. »

Une minorité avait pourtant pris parti pour Scarlett O’Hara Hamilton Kennedy.  Comment un tel rustre tel que ce Butler avait-il osé abandonner femme et enfants ? Tout Atlanta connaissait la fréquentation dégradante de cette vermine avec Belle Watling, la tenancière de maison close la plus célèbre de l’Etat de Georgie. Si Ellen et Gérald O’Hara avaient encore été vivants, jamais ils n’auraient accepté la mésalliance d’une Robillard avec un banni de sa ville natale de Charleston.

Le premier scandalisé par la nouvelle fut, bien sûr, le notaire de Scarlett ayant à traiter des formalités du divorce. Henri Hamilton, grand oncle de Wade Hampton, fut ulcéré que ce Scalawag puisse compromettre l’avenir de l’héritier de Charles Hamilton en brisant la réputation de sa mère.  Un fils de divorcée ! Comment ce petit garçon courageux allait-il pouvoir endurer l’offense ?

« Butler parti ? Bon débarras ! » Ashley Wilkes fut le premier à le penser, et à l’exprimer haut et fort. Il avait pris le temps d’analyser son lâche comportement lorsqu’India avait créé le scandale le jour de son anniversaire. Au lieu de défendre Scarlett et d’assurer qu’il ne s’était rien passé entre eux à la scierie, il s’était réfugié, comme d’habitude, derrière la fragile silhouette de son épouse. Celle-ci avait fièrement protégé sa chère sœur jusqu’à son dernier souffle.

Depuis la guerre, Scarlett avait courageusement aidé la famille Wilkes. Au décès de sa chère Melly, elle avait tout pris en main, comme par le passé. Elle avait organisé des obsèques dignes de la plus grande Dame qu’Atlanta ait connue. 

Aujourd’hui, c’était à lui de protéger « sa » délicieuse Scarlett qui avait eu le malheur de rencontrer ce triste sire à Twelve Oaks.  Scarlett, si débordante de passion, que ce Butler avait brisée.

Le soutien d’Ashley fit chaud au cœur à son « amie d’enfance ».

Elle avait eu l’immense plaisir de constater qu’il l’avait défendue face à sa sœur India, lors d’une assemblée des dames du salon de couture se tenant dans sa maison. « Je suis chez moi, India. En ma présence et sous mon toit, j’interdis à quiconque de critiquer la sœur que ma Melly a si profondément aimée. » Sa tirade inattendue et son ton déterminé avaient ébahi les présents à cette réunion. Ses propos furent largement colportés parmi leurs amis et connaissances.

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Ce qui avait le plus meurtri l’ex Madame Butler fut la répercussion désastreuse du divorce sur Wade et Ella. « Divorce ». Ce mot, Wade en avait déjà entendu parler à faible voix autour de lui, comme une menace planant sur Peachtree Street. Plus d’une fois, le jeune garçon avait dû lever le ton face à un camarade de classe se moquant de sa mère. Il en était même venu aux mains, au grand dam de Scarlett. Pour Ella Lorena, le mot « divorce » ne signifiait rien. Elle constatait simplement que ses amies Bridget et Karen ne l’avaient pas invitée à leurs fêtes d’anniversaire.

Surtout, l’Oncle Rhett leur manquait. Il leur avait toujours dit qu’il les considérait comme ses enfants. Finalement, il les avait abandonnés, sans aucune explication, simplement en apportant avec lui en novembre des cadeaux. Comme si les deux enfants n’avaient pas plus de valeur que deux paquets.

Ce drame rapprocha la mère et les deux enfants. Une vanne s’était ouverte.

La petite fille aux boucles rousses ne craignait plus de raconter à sa Mère ses activités et jeux du jour, sans que celle-ci ne la rabrouât parce qu’elle était trop bruyante.

Quant à Wade, il essayait de devancer le moindre désir de sa Mère. Il lui apportait un verre d’eau avant que celle-ci n’en fasse la demande. Il portait son ombrelle lorsqu’elle n’en avait plus l’usage dans la rue. Et surtout, il se permettait de l’enlacer tendrement. En remerciement, elle lui caressait les cheveux doucement, en y glissant parfois un baiser.

Oui, ce divorce avait finalement eu du bon pour leur famille.

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Pour ses enfants, et parce que Scarlett O’Hara n’avait jamais baissé la tête devant l’adversité, elle mit toute son énergie retrouvée dans sa « rédemption » auprès de la Vieille Garde. Oh ! Comme ce fut ardu ! Les dames Merriwether et autres parangons de vertu firent barrage à ses premiers gestes de paix.

Scarlett fit semblant de ne pas le noter. Se souvenant de son expérience passée du temps de Bonnie, elle avait conscience que son argent ne suffirait pas à lui assurer leurs bonnes grâces. Elle se porta volontaire pour acheter et transporter les matières premières nécessaires à la distribution des repas pour les nécessiteux touchés par la banqueroute financière de 1873 qui commençait à affecter les classes moyennes. Elle s’astreignit à partager leurs longues séances de broderie au petit point pour alimenter le stand de bienfaisance à Noël.  Magiquement, certaines dettes en attente au magasin Kennedy disparurent des tablettes, « par erreurs comptables ». D’autres fois, des prix d’articles convoités par ces Dames furent brutalement baissés, « pour cause de fin de stock ». On n’y fit jamais ouvertement mention.

Les bonnes actions de Scarlett conjuguées avec ses efforts pour limer son comportement explosif commencèrent graduellement à porter leurs fruits. Il aura fallu plus de deux ans et demi à l’ex scandaleuse Scarlett Butler pour restaurer son image, mais cela en valut la peine.

Un beau jour, un carton bleu décoré à la main invita Ella Lorena Kennedy à partager le gâteau d’anniversaire du petit-fils Merriwether. L’enfant en trépigna de joie. Sa mère en eut les larmes aux yeux. Sa plus grande bataille était gagnée !

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Avec un raclement de gorge, Emma se permit une nouvelle fois d’interrompre la rêverie de sa patronne.  « Peter a disposé les rouleaux de tissus sur les supports déroulants. Il a placé en hauteur les textures les plus précieuses en soie afin de les préserver d’une éventuelle salissure. Il a bien fait, n’est-ce pas ? D’autre part, j’ai disposé, comme vous me l’aviez demandé, les rouleaux de dentelle, rubans, boutons et bobines de fil dans le beau meuble de mercerie. J’adore ses petits tiroirs aux poignées de verre !»

Meuble de mercerie à tiroirs.

Meuble de mercerie à tiroirs.

Scarlett sourit en constatant l’enthousiasme de sa jeune vendeuse. Espérons qu’elle fera preuve du même entrain face aux clientes les plus rétives ! se dit la nouvelle propriétaire de « The Boutique Robillard ».

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Ce magasin, cela faisait trois mois qu’elle en rêvait. Lorsque son corps retrouva sa beauté, lorsque sa réputation fut rétablie, elle prit enfin le temps de réfléchir à son avenir. Comment continuer à vivre sans passion ?

Son compte en banque était bien rempli maintenant. Merci aux clauses de l’agrément de divorce. Dès le transfert des fonds de Charleston, elle ouvrit deux comptes d’épargne pour Wade et Ella. Cela leur garantira la sécurité lorsqu’ils se lanceront dans l’aventure de la vie.

 L’«Oncle Rhett», qui s’est toujours vanté de considérer mes enfants comme les siens, ne laissera finalement qu’une trace dans la vie d’Ella et Wade, des dollars pour faire oublier son abandon

La sécurité financière de ses enfants assurée, elle prit la décision de se débarrasser du magasin Kennedy. Il ne lui apportait plus aucune excitation. Hugh Esling s’en porta acquéreur. Au bout de temps d’années, et grâce à la surveillance constante de sa patronne, il avait enfin appris à le gérer correctement. Pour faire plaisir à la Vieille Garde, elle lui céda son « premier enfant » en lui accordant des facilités de paiement.

Les terrains ayant appartenu à son premier mari Charles Hamilton, incluant les maisons qu’elle avait fait bâtir, furent cédés à un prix confortable pour Scarlett.

Elle vendit également la deuxième scierie. Sa première scierie, Ashley en était maintenant propriétaire. Cela lui avait fait tellement mal au cœur de la lui avoir abandonnée sous les sollicitations de Rhett ! C’était « son bébé », celui qui lui avait permis de subvenir aux besoins de sa famille. Combien de temps Ashley allait-il mettre pour détruire ce qu’elle avait si durement bâti ? Pauvre Ashley, il faudrait toujours qu’elle lui porte un appui protecteur et discret. Elle l’avait promis à Melly.

Quant à Beau, un troisième compte d’épargne lui était déjà réservé. Scarlett s’amusa du fait que Rhett contribuerait finalement aux frais d’entretien et d’éducation du fils de son ancien rival. Cet argent serait géré par Ashley, assurant à l’enfant de Mélanie tout le confort qu’un membre de la bonne société sudiste était en droit d’attendre – un poney, lui avait fait promettre Melly sur son lit de mort - le paiement de ses études, son futur Grand Tour en Europe. Melly, du Ciel où elle la regardait avec sa chère Bonnie, pouvait être satisfaite.

Certes, théoriquement je n’aurais plus besoin de travailler. Mais vais-je devenir une matrone se consacrant à ses bonnes œuvres ? Quelle horreur ! Il me faut trouver une nouvelle passion qui me donne envie de lutter chaque matin.

Le destin l’attendait à Savannah.

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Savannah, Georgie (Source : J.P. Paul Getty Museum)

Savannah, Georgie (Source : J.P. Paul Getty Museum)

Savannah, février 1876

En février 1876, elle se rendit en urgence dans la ville natale de sa mère en apprenant le décès soudain de son grand-père Robillard. Celui-là même qui avait brisé le cœur de la jeune Ellen en l’empêchant d’épouser son cousin et seul amour Philippe.

Scarlett n’avait aucune raison de pleurer la mort du vieil homme acariâtre qui avait refusé de l’aider financièrement pendant la guerre, lorsqu’on luttait pour ne pas mourir de faim à Tara.

Elle lui avait rendu visite plusieurs fois, accompagnée de ses deux enfants – pas Bonnie, Rhett n’aurait pas voulu qu’elle le privât de son père, ne serait-ce que pour une semaine. Les rencontres entre l’aristocrate Français et la descendante franco-irlandaise étaient… intéressantes. Deux fauves jaugeant leurs forces : Pierre Robillard, imbu de sa personne, maître en phrases lapidaires, méprisant son entourage, et s’amusant à persécuter les deux filles qui lui restait, les Tantes Eulalie et Pauline. Face à lui, sa petite fille, Scarlett, fille aînée de son enfant chérie, Ellen. Ellen qui l’avait trahi en se mésalliant avec un paysan irlandais. Indomptable et farouche Scarlett, dont la beauté et le tempérament lui rappelaient avec un pincement au cœur son seul amour, sa femme Solange Robillard.

 Après plusieurs confrontations explosives, Scarlett s’était persuadée que son grand-père la haïssait.

Par un dernier « pied de nez », il finit par lui léguer toute sa fortune – opulente – en allouant simplement à ses deux filles une confortable pension mensuelle qui les protégerait jusqu’à leur mort. Tant mieux car, jusqu’à présent, cela avait été Scarlett qui avait subvenu à l’entretien de ses ingrates tantes, même pendant la guerre, alors qu’elle luttait pour que tous survivent à Tara. La famille avait toujours été sacrée pour cette descendante d’Irlandais.

Voilà que Pierre Robillard l’en récompensait.

Cette générosité inattendue lui permit surtout de rejeter d’un revers de main l’argent de Rhett.

Son mari sur le départ s’était négligemment vanté de lui allouer « généreusement » une pension pendant cinq ans pour la remercier de l’avoir débarrassé d’elle.

Dès la succession Robillard liquidée, Scarlett s’empressa d’informer le notaire de Rhett Butler de sa décision de refuser cette pension. Les sommes ayant déjà été versées depuis le jour du divorce lui furent intégralement retournées.

« Libre, je suis libre, Rhett, et je n’ai pas besoin de vous !» Le dernier lien qui rattachait les deux anciens amis – époux – amants – étaient définitivement coupé.       

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Le dernier jour de son séjour à Savannah, elle s’offrit une visite dans les beaux magasins de la ville.

La jeune femme coquette qu’était redevenue Scarlett s’arrêta brusquement devant une belle bâtisse antebellum peinte de couleur ocre, à l’enseigne de « La Mode Duncan». En vitrine étaient exposées sur des mannequins en bois les plus jolies robes que l’élégante d’Atlanta aie jamais vues.

Elle poussa la porte en verre sablé, gravée à l’enseigne de «Duncan Vayton».

Le gérant de l’établissement accueillit la belle jeune dame avec respect, comprenant rapidement qu’elle n’allait pas se contenter d’acheter un seul article. Il lui expliqua que le propriétaire était un jeune couturier styliste installé en France, à Paris, Rue de la Paix. De retour dans son Sud natal, il avait décidé de faire profiter les Dames de Savannah de ses meilleures créations.

« Je suis moi-même propriétaire de commerces, chez moi, à Atlanta. J’ai l’intuition que la bonne société d’Atlanta tomberait rapidement sous le charme de tels vêtements de qualité. Serait-il possible que je rencontre votre propriétaire pour lui exposer mon projet ? »

« Avec grand plaisir, Madame O’Hara. Monsieur Duncan Vayton sera ravi de faire votre connaissance.»

Ce jour-là, Scarlett sut qu’elle avait finalement trouvé son nouveau « bébé », un magasin de mode !

Il marqua aussi le point de départ de la relation entre deux passionnés, Scarlett O’Hara et le Prince de la Haute Couture, Duncan Vayton.

 

Oui, il en a fallu du courage pour que je traverse les trente-et-un mois qui viennent de s’écouler. Les secousses ont été nombreuses, les déceptions, la douleur et les larmes aussi. Moi, Scarlett, j’ai dû faire preuve d’humilité – Rhett, vous en auriez ri, dans un autre temps – de courage et de résilience. Mais cela en a valu la peine. Presque trois ans après, j’ai survécu. Rhett, vous n’avez pas réussi à m’abattre !  Scarlett O’Hara est debout, prête au combat !

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Auteur : Arlette Dambron

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Commentaires des lecteurs sur mon roman "The Boutique Robillard" sur fanfiction.net et Archiveonourown.org - 

 

sul…  sur le chapitre 4 Tue 30 Mar 2021:  N'est-ce pas également publié sur ff net ? Pour moi, il est plus confortable de continuer à lire ici, car je suis plus familière avec cette plateforme. Merci d'écrire et de partager...

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uo… chapter 4 . Mar 24 : Merci encore une fois, c'était trop bien! J'aime bien encore tous ces détails :) Son boutique doit etre juste magnifique :) Et tous ces batailles gagnées :)

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Fai… chapter 4 . Mar 27 : J'ai adoré lire Scarlett reprendre "du poil de la bête", et relever le défi d'une énième renaissance, et le fait qu'elle puisse se rapprocher de ses enfants et se rétablir une bonne réputation sont les preuves de sa réussite. Super chapitre, j'enchaîne sur le suivant.

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Tru…. Chapitre 4 . 3 avril : Totalement d'accord avec la décision de Pierre Robillard ! Ne serait-il pas amusant que Scarlett soit maintenant plus riche que Rhett ? Peut-être pas tout à fait financièrement, mais très certainement dans sa vie de famille et dans son entreprise commerciale.

J'ai souhaité en apprendre davantage sur Duncan et c'est un moment génial dans la vie de Scarlett pour le rencontrer.

PS : 20ème paragraphe commençant par "Deux camps ..." India Wilkes n'a jamais été mariée, donc remplacez "Mme" par "Mlle India Wilkes".

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abu… chapitre 4 . 30 mars : J'aime tellement cette Scarlett

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Ali… chapitre 4 . 24 mars : J'adore Scarlett et Duncanlet, débarrassez-vous de Rhett, il est horrible.

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 Guest Chapitre 4. Mar 24 : Bravo à Scarlett. Superbe mise à jour. Merci.

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tain… chapitre 4 . 24 mars : J'ai tellement hâte que Scarlett rencontre Duncan ! ️

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Dar… chapitre 4 . 24 mars : J'aime beaucoup cette Scarlett, c'est une survivante, et maintenant elle peut suivre M. Rhett tout-puissant...

Bien joué !

Le roman historique s'inspirant d'Autant en Emporte le Vent, The Boutique Robillard
Chapitre 3 de The Boutique Robillard : Découvrez qui est Duncan Vayton et La Mode Duncan

Lisez le chapitre 3 Duncan Vayton et "La Mode Duncan"

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